Beaucoup d’auteurs jeunesse reçoivent des refus de la part des éditeurs avec pour motif : « votre texte est inadapté aux jeunes lecteurs ».
Pourquoi pas ? Mais qu’est-ce qu’un texte inadapté aux enfants ? Evidemment, un récit qui a pour thème les zombies et dans lequel il y a de la violence à chaque page ne convient pas à ce type de lectorat. Je doute cependant que les auteurs envoient de tels projets aux éditeurs.
Bien souvent, cela concerne le vocabulaire et, là, je ne suis pas du tout d’accord. Doit-on écrire un texte dans un style pauvre parce qu’il s’adresse aux enfants ? Bien sûr, il faut éviter les phrases à rallonge et les descriptions de plusieurs pages qui ennuieraient très vite nos jeunes lecteurs. Mais le vocabulaire ? Je pense qu’il est bon pour un enfant de se plonger dans un dico pour découvrir la définition d’un mot et, même s’il ne le fait pas, de comprendre ce mot grâce à l’ensemble de la phrase. Pour moi, nos textes ont également une valeur éducative.
Cela me fait encore plus rire quand je vois le succès qu’ont les nouvelles de Maupassant auprès des enfants ! Même les fables de La Fontaine ! Les enfants ne sont pas bêtes et c’est en agissant de cette manière que nous allons les rendre creux. L’apprentissage n’est jamais achevé. Même pour nous.
Des textes inadaptés aux enfants, cela existe, mais j’ai l’impression qu’on a tendance à trop sous-estimer les capacités des enfants. Apparemment, moins l’enfant doit réfléchir, mieux c’est… C’est bien triste !
Je suis tout à fait d'accord avec toi. Quand j'étais petite, je prenais un dictionnaire pour chercher certains mots. C'est une excellente façon d'apprendre de nouveaux mots. Je ne vois donc pas le problème.
RépondreSupprimerC'est dommage, je vois là une sorte de nivellement par le bas. Au lieu de les tirer vers le haut, on se met à leur "niveau".
Oui, c'est tout à fait ce que je ressens, Laure.
RépondreSupprimerJe suis bibliothécaire ( d'occasion, car ce n'est pas mon boulot d'origine, mais je suis une dévoreuse de livres ) et je lis énormément de livres jeunesse. J'ai une idée sur ce sujet mais je n'ose pas la développer sur un commentaire public ! il y a certainement ce que laure a dit " un nivellement par le bas " mais je crains autre chose de bien plus effrayant !!
RépondreSupprimerJe suis entièrement de ton avis. D'autant plus qu'ayant enseigner en maternelle, j'ai pu constater que les élèves même les plus jeunes sont avides de mots nouveaux, s'amusent avec les sonorités... alors pourquoi se cantonner à leur registre habituel...
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